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"Pourquoi ?" Telle est la question.

24 septembre 2013

Poésie libre.. Juste un essai. L'enfant et la

Poésie libre.. Juste un essai.

 

L'enfant et la rivière.

 

J'ai vu cet enfant,

Il courait vers la rivière,

Celle qui passe sous le pont dans la montagne.

L'enfant le sourire au lèvre,

La regardait au loin,

L'étincelle brillait autour de sa pupille,

Le bonheur.

L'enfant imanat la lumière,

La lumière dont l'humanité manquait.

Sombre, désastreuse et vide de sens.

L'enfant, l'espoir, venait d'apparaître,

Dévalant la montagne.

Le soucis n'existe pas,

La joie domine,

L'énergie carbure.

J'ai vu cet enfant,

Ses boucles mal peignées,

Son visage sale,

Ses pieds nus,

Inconscient du danger,

Possédé par l'envie,

Envahit de joie devant une nature plus belle que jamais,

L'enfant sans se soucier de l'inquiétude qu'il ne connaît pas,

Cours de plus en plus vite,

S'épuisant d'euphorie.

 

J'ai vu cet enfant,

Et j'ai compris la vie.

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24 septembre 2013

Pour commencer, je publierais ma toute première

Pour commencer, je publierais ma toute première nouvelle, écrite l'an dernier. J'espère qu'elle plaira, ce n'est qu'une sorte d'esquisse..

L'histoire est assez dystopique, en 2040, elle met en scène une 3ème guerre mondiale entre les USA et la Chine, Teena est une révolutionnaire décidée à retrouver ses parents disparus, et a quitté son pays et son gouvernement qu'il l'exploite et la persécute.

On a deux points de vu, celui de Teena et celui de son fidèle compagnon, son chien Texas. Idée assez étrange de ma part, mais je ne voyais pas mon personnage, de caractère très solitaire, accompagné d'un être humain..

 

Prologue amélioré.

 

« 2040. Le monde a changé, le monde a bien changé. Ce n’était plus cette crise économique de laquelle on se plaignait, ni la pollution de l’écosystème qu’on essayait tant bien que mal d’éviter… Non. Nous avons affaire à des évènements bien plus grave, et croyez-le, le monde d’avant, c’était le paradis.

La solidarité, la pitié ? Ces mots ont été oubliés, effacés de l’esprit des Hommes. Il n’y a plus que colère, rage, haine, peur, égoïsme, jalousie… C’est fini. Nous ne pouvons plus parler de vie humaine en Amérique, plutôt de « survie » dans une jungle des plus dangereuses connues. »

 

  Cette Amérique, celle dont on rêvait constamment ? Cette belle Amérique qui nourrissait l’espoir d’une vie meilleure, synonyme de bonheur, d’argent, de nouveauté… Ces Etats-Unis, puissants.. Inventant chaque année de nouvelles technologies pour améliorer la vie quotidienne des hommes.

 Ah, cette fichue puissance mondiale économique, culturelle et politique ! Comme le monde, elle a changé. Au point de s’impliquer dans une guerre. Oh non, pas une guerre comme on a connu jusqu’ici, pas de simple guerre de différents politiques ou économiques qui peuvent se créer entre les Etats, pas une simple guerre où il y a un combat, avec un vainqueur, un vaincu, des morts… Cette guerre détermine le futur, s’il en reste un, de ce pays. Cette guerre est et sera sans doute la plus effroyable de toutes celles que le monde est connu.

Avec qui cette puissance rentre-t-elle en guerre ? Souvenez-vous. Ce pays autrefois émergent, la Chine. On peut le dire, cet Etat a su se faire une place parmi les plus puissants, mais avec un seul et même objectif, celui que n’importe quel humain a à l’esprit, consciemment ou inconsciemment, celui qui nous monte à la tête et nous ronge de l’intérieur tellement il peut être inaccessible : Le pouvoir.

Eh oui, le pays prend un grand tournant dont il ne reviendra peut-être pas. Une « 3e guerre mondiale », appelons cela ainsi, s’installe, et nous avalera sûrement tous, nous, Américains, un part un. Le seul moyen de s’en sortir ; c’est la fuite.

 

*

 

 Teena Brandon. Ce sont des personnes comme elle, sans famille, sans domicile, sans possession, sans rien, que l’on va utiliser comme robot de combat. Des personnes qui n’ont plus rien à perdre et du sort desquels l’Etat ne se soucie plus. Ce ne sont pas aux riches fonctionnaires, politiciens et autres hommes de lois à qui l’Etat va faire appel, non, l’Etat est intelligent. Il a en effet décidé de faire appel aux personnes dont la vie entière n’a été que combat : les miséreux, les orphelins sans famille, les SDF, les gens de la rue qui n’ont jamais rien demandé à personne. Des gens qui savent que la vie est loin d’être facile, qui savent que la vie est un combat dans lequel on livre une bataille chaque jour de notre existence.

Eh oui, après les avoir abandonnés, sans la moindre considération, après les avoir punis d’exister, l’Etat décide, non pas de leur demander leur aide, mais de les utiliser comme des bêtes de combat, sans leur demander leur avis dont il s’est toujours fichu. Ce ne sont plus des humains, mais des animaux qu’on enrage, qu’on entraîne, à qui on inculque le mode « DESTRUCTION » dans l’esprit. Leur destin ne dépend plus d’eux, mais de l’Etat. Ils n’ont pas le choix. Ils sont voués à se battre pour une stupide question de pouvoir.

 

   Teena n’a jamais rien eu pour elle, ni famille, ni argent, ni foyer. Au premier abord, c’est une misérable ; Mais si l’on prend la peine de la regarder, on se rend compte que c’est une battante, qu’elle bouillonne de rage et de révolte. Son visage, blafard comme celui d’une fiévreuse, montre des cicatrices, brûlures et écorchures, ses habits sont vieux, moisis par le temps, ses bottes noires. Ses cheveux sont courts, roux, salis par l’eau de la pluie et la poussière, ses lèvres sont violettes mais ne tremblent pas. Son regard est si noir, si intensément violent qu’elle pourrait tuer quelqu’un. Elle est maigre mais sa démarche reste masculine, forte, indestructible.

 Un jour elle trouva un gros manteau doublé de fourrure, et un bonnet qu’elle ne quittait plus. D’après elle, ce n’est pas le hasard, mais le menuisier de la rue voisine de la gare de Plainview dans laquelle elle passait souvent, avec qui elle avait parlé juste une fois, qu’il l’avait déposé près du dépôt. Il sait qu’elle se promenait par-là vers 18h et savait qu’elle les trouverait. Au début, elle était émue, puis l’a rapporté chez le menuisier, en le remerciant mais en lui disant qu’elle ne voulait pas qu’on lui fasse la charité, qu’elle avait horreur de ça. Le vieux menuisier lui avait alors fait un sourire, regardé au ciel, et lui dit qu’il n’y était pour rien. Teena le regardait, elle compris. Elle savait que c’était lui, car c’était la seule personne qu’elle connaissait qui pourrait se soucier de son sort, et la seule personne qui semblait capable de la comprendre : ils se promenaient en même temps, au même endroit. Elle espérait  trouver quelque chose aux dépôts, elle gagnait un peu d’argent en vendant des tapis à la sauvette par le biais d’un ami de la rue, Bob. Il lui offrit cette chance de « travail » lorsqu’elle avait 10 ans et qu’elle venait de s’échapper d’où elle venait.  Elle gardait ce peu d’argent pour acheter à fumer, ou bien des médicaments. Aux dépôts, ils en vendent pour presque rien.

 Lui, le menuisier, promenait simplement son chien, Texas. Celui-ci se prit d’affection pour Teena lors d’une balade. C’est ainsi qu’elle fit la connaissance du menuisier. Elle ignorait son nom, et savait simplement qu’il possédait une grande bonté. Quand celui-ci mourut d’une maladie de vieillesse qu’on ne pouvait plus guérir, il légua son chien à Teena. Celle-ci, sans verser aucune larme, l’adopta sans hésitation.

   Elle menait une trépidante vie de clocharde, difficile certes, mais l’habitude fit qu’elle ne se plaignait plus. « Il faut se battre, on n’a rien sans rien. » Disait-elle à chaque fois que Mariella ou Nafi, deux gitanes de Plainview, se plaignaient de la dureté de cette vie. Sinon, elle ne disait rien. Pas un mot, pas un bruit, pas un soupir ne sortait de sa bouche. Elle avait une force et une détermination secrète qu’aucun autre miséreux ne possédait.

 

  Ses parents avaient disparu quand elle avait 7 ans. Cette disparition restait un mystère absolu pour Teena qui s’était juré de les retrouver. Seule, sans parents et sans famille pour la recueillir, elle avait été placée par l’Etat dans un centre formant des soldats d’élite pour s’entraîner en cas de guerre. Dans ce centre se trouvaient uniquement des gens du peuple qui erraient autrefois dans la rue et que l’Etat obligeait à rester là.

  A 18 ans, après s’être échappée du centre en se faisant passer pour infirme, elle avait rejoint un mouvement révolutionnaire contre ce gouvernement qu’elle détestait, par le biais d’amis de Bob qui avaient fondé une espèce de communauté ou se réunissait tout ceux qui étaient contre Hidenn Marshall, le président des Etats-Unis élu en 2033 pour lequel la devise de l’Etat devait être « Puissance, Economie, Pouvoir », sans doute le plus tyran des présidents que l’Amérique ait eus. Teena en était une opposante déterminée à se révolter.

  Ce n’est qu’une fois avoir rencontré les amis de Bob que l’espoir se ralluma en elle. En rejoignant ce parti révolutionnaire, elle pourrait trouver le moyen d’échapper à ce destin dont elle ne voulait pas ; même si on ne lui laisse pas le choix. Etre clocharde ne signifie pas être privée de liberté, au contraire.

 Sans négliger son chien, ni son travail, Teena se rendait régulièrement au café du coin où se rejoignaient les membres du parti qui habitaient Plainview, pour se tenir au courant de ce qu’il se passait là-haut, dans le gouvernement, de la situation économique et politique du pays, et d’après ses compatriotes, elle était de plus en plus mauvaises au fil des années.

 

 

Chapitre 1. (Texas le chien)

 

 

  Je ne sais si c’était le destin, ou alors mon propre instinct qui m’eut poussé vers cette jeune femme. Je ne sais pas encore quoi, mais elle avait quelque chose en elle, et cette chose l’entraînait dans tout ce qu’elle faisait, c’est cette chose, qui la tenait dans sa pitoyable vie.

  Ce matin, elle était dans ce bar, avec ses compagnons. Elle buvait, fumait, riait. Parfois les hommes ayant un peu trop bu tentaient d’abusé de ses atouts féminins qu’elle avait prit l’habitude de dissimuler sous son épaisse couche de vêtement, mais son caractère méfiant et auto défensif la protégeait. Souvent, elle cognait ou griffait ces gaillards au comportement obscène, puis elle partait. Son bonnet sur la tête, sa clope à la main, continuant sa route vers je ne sais où, pour je ne sais quelle raison… Elle laissait le vent l’emporter et guider sa vie. De toute façon, elle finirait par revenir à son point de départ ; ses révolutionnaires miséreux qui jonchaient les bas fonds des villes et les campagnes pauvres.

 Elle achète de l’herbe, celle-ci est devenue presque légale tellement l’Etat ignore le monde.

Avant d’allumer son joint, elle avait l’habitude de regarder le ciel, comme pour lui annoncer quelque chose, ou chercher des réponses à des questions qu’elle ne sait pas encore…

  Quatre hommes, grands et maigrichons, fumeurs sans doute (pourquoi traîner ici dans ce cas..) S’avancent vers Teena. Ils la questionnent, nom et âge. Elle reste muette et lève ses sourcils comme pour demander pourquoi, et refuse de répondre. Les quatre hommes lui crachent dessus et s’en vont, dans une démarche presque aussi ridicule qu’effrayante.

Je déteste qu’on ait ce comportement avec elle, mais elle ne dit rien, et moi non plus. C’est inutile comme elle dit, de toute façon rien ne changera ces énergumènes empoisonnés d’amertume et dépourvus de respect.

Teena finit son joint, elle se lève. Et continue de marcher, elle se sentait libre maintenant. Fumer l’aidait à lutter contre la faim qui la tiraillait, mais elle ne pouvait se permettre de manger tout les jours. Il pleuvait aujourd’hui, comme toujours, elle marchait toujours de la même façon, à la même vitesse… Cependant, aucune de ses journées ne se ressemblaient, chaque évènements qu’elle entendait à la radio ou qu’elle voyait sur les télévisions des bars pouvaient changer sa vie, sa route. Alors elle changeait d’endroit. Son identité devait rester secrète, «  on est jamais à l’abri d’in traître » disait-elle, comme si on lui avait enseigné.

  Je ne comprenais pas toujours quel était son objectif, peut-être qu’elle n’en avait pas, ou peut-être que ça non plus, elle ne voulait pas le dire. Je savais en tout cas qu’elle était intelligente, réfléchie, et maligne. Oh oui la plus maligne de tous.

 

*

 

Je me souviendrais toujours de la nuit qui a changé notre vie. Elle était sonnée après avoir fumé beaucoup trop de cannabis pur. Je me souviendrais toujours aussi de ses yeux pétillants et rouges, elle voyait flou et tenait à peine debout, elle riait encore et encore. Cette nuit-là elle était seule dans une rue déserte, avec moi. Il faisait un noir complet, seule la lumière de la lune l’éclairait. Après avoir titubé sur deux ou trois mètres, elle s’écroula et je ne la vis plus bouger. Je m’accroupi près d’elle. Il pleuvait averse.

  Après quelque heure ici sans bouger, ce fut un bruit de voix qui me réveilla. Je ne mis pas longtemps à comprendre que c’était la police de la ville qui fouillait la rue à la recherche de délinquants vendeurs de drogue, comme toujours. Teena ne se réveillait toujours pas, je m’inquiétais mais n’osait aboyer de peur que le bruit ne les attire par ici. Je lapais désespérément le visage de ma protégée pour qu’elle se réveille, Teena n’ayant ni papier, ni domicile ne pouvait que se faire arrêter, et renvoyer d’où elle provenait… Enfin elle se réveillait grâce aux lumières des lampes torches des policiers. Il lui fallut quelques secondes pour se rendre compte de la situation, de reprendre ses esprits et de se lever. La lampe pointée sur elle, les policiers l’appelaient en lui demandant son nom et ses papiers. Elle me jeta un regard complice, se retourna et pris la fuite.

J’avais pour habitude de la voir courir, ce n’était pas la première fois que ce genre de mésaventures nous arrivait, seulement jamais je ne l’avais vu courir aussi rapidement, elle slalomait entre les ruelles sombres et étroites, j’avais presque du mal à la suivre, ses pas, rapides mais légers se faisaient à peine entendre malgré les flaques d’eau qui jonchaient le sol. Jamais je n’avais rencontré une fille aussi discrète et intrépide que Teena. Elle finit par s’arrêter derrière un mur, leva les yeux et remarqua les d’une grille en haut du mur. Elle me mit dans son sac et s’y agrippa, comme toujours, j’étais surpris par sa force surhumaine qu’elle possédait alors qu’elle ne mangeait quasiment rien. Nous étions maintenant à l’abri sur     le toit d’un vieux bâtiment. A peine essoufflée, elle me sortit de son sac, ainsi qu’une enveloppe. Les policiers avaient disparut. Dans l’enveloppe il y avait des papiers, elle les avait volés à une morte découverte dans une poubelle d’un quartier mal propre il y avait bien deux semaines de ça. Laurenn Smoke, 22 ans. Presque le même âge qu’elle, et ce nom lui allait bien, mieux que les autres qu’elle a pu emprunter.

Ce fut bien rares les fois où Teena prononçait les moindres paroles, celles-ci, je ne les oublierais jamais.

 « Ce pays me sort par les yeux. Je n’en peux plus, non pas de n’avoir aucune considération de personne quasiment, ni de vivre comme je le fais, mais le fait d’être utilisé me sidère, être sans famille ne me réduis pas à l’état d’objet ! Cette guerre est stupide, les gens sont stupides, et je ne veux pas en faire partis, ni de l’un ni de l’autre. Il me faut partir, je n’ai plus le choix malheureusement. Je pars pour l’Alaska, il n’y personne et le peu gens vivent plus ou moins en paix. Je m’y installerais, et j’attendrais la fin de la guerre pour me venger de ce pays et retrouver mes parents. Je me ferais passer pour cette fille et je migrerais pour ce nouveau pays. »

 

 

Chapitre 2. (Teena)

 

 

 J’avais prévu tout ça depuis un moment, la fuite. A quoi bon rester ici ? Sans papier, sans avenir, sans personne, avec l’Etat nous traquant pour nous utiliser à un combat qu’il n’y aurait jamais du avoir ? Mais ces deux pays qui représentent le monde ont une puissance égale ! Pourquoi les affronter ? Personne n’a-t-il une idée de ce que cela va advenir pour le monde ? Il ne restera plus rien ! Au début, je trouvais cela génial d’être dans un parti révolutionnaire, l’Etat doit changer certes. Oh oui je voulais me battre pour ma liberté et celle des autres qui seront utilisés comme des bêtes de combat.

 Mais en y réfléchissant, est-ce que cela vaut le coup de se salir les mains pour un gouvernement tellement abruti qu’il ne changera pas d’avis pour une bande de pauvre miséreux courant après leur liberté qui pour lui n’a aucun intérêt ? Il ne bougera pas et nous réduira en poussière grâce à ses armées de machines.

Je me suis rendue à l’évidence, nous ne sommes plus rien pour personne et sommes trop faibles pour prouver le contraire, en tout cas pour l’instant. Si l’on m’avait dit que je baisserais les bras, je ne l’aurais pas cru. Mais si je me bats, je meurs. Certes, je mourrais fière, mais je ne veux pas mourir sans n’avoir jamais su qui étaient mes parents.

  Cette Laurenn Smoke était journaliste à Philadelphie, je ne sais et je me fiche des raisons pour lesquelles elle est venue à Plainview ni pourquoi elle s’est fait assassiner et cachés dans une poubelle. Mais je sais que le gouvernement et la police ont trop à faire avec la guerre pour s’occuper de ce genre d’histoire en ce moment. Cela dit, elle avait encore ses papiers sur elle, dans sa veste, j’en conclue que c’était une vengeance personnelle pour que ses ravisseurs ne lui dérobent pas. Je les lui ai pris. Je sais, volé c’est mal et blablabla, mais tellement de gens le font que c’est devenu un geste habituel et nécessaire, pourquoi m’en priverais-je ? Et puis franchement, vaut bien pour cette morte que ce soit moi qui prenne ses papiers.

Laurenn Smoke serait une journaliste très souvent en déplacement et très intéressée au sujet de la guerre et envoyée par son patron en Alaska pour demander aux habitants quels regards ont-ils sur la guerre dont ils auraient pus faire partis 8 ans plus tôt lorsque qu’ils appartenaient toujours aux Etats-Unis. Ce scénario pourrait être crédible, pas mal de journalistes vont en Alaska, je passerais sûrement sans problème mais sûrement pas avec ses habits là.

Au croisement de Plainview dans une allée, il y avait un centre commercial qui avait été pillé et saccagé quand l’Etat était venu prendre les sans abris. Les autres en avaient profités pour en voler tout le contenu, ça ne me coûterais rien d’y retourner et essayer de trouver quelque chose.

L’aube allait se lever, et Plainview ne ressemblait toujours à rien, c’était devenu un des quartiers les plus délabrés de l’état. Je marchais avec Texas qui me suivait toujours jusqu’au centre commercial, le plus grand et le seul de la ville.

  Des vitres brisées, le sol jonché de débris, les luminaires menaçants des courts-circuits, les rayons détruits, des vêtements par terre, les caisses pillées, des cadavres mêmes par terre… C’est fou ce que l’Homme peut arriver à faire pour une poignée d’argent, saleté de race.

Je traversais ce désastre, prudente, ramassait sur le chemin, veste en jeans, pantalon en cuir, bottines. Je m’arrêtais à un salon de coiffure presque encore intact, et déroba une perruque de façon à ressemblée à Laurenn, je pensais aussi à m’enfariner le visage de poudre et à me noircir un peu les yeux. J’ai pensé aux boucles d’oreilles, aux bracelets, au collier, au vernis à ongles, au sac à main, assez large pour y mettre Texas et une caméra. J’ai même pensé aux tatouages artificiels, aux dents et à la peau lavée et blanche, au parfum, au rouge à lèvre.

Je me suis regardé dans une glace brisée, on y croirait sans problèmes. Moi je vois une pute, mais pour moi les filles trop apprêtées en ont toujours été.

Dans les caisses, j’ai pu trouver du papier Carbonne dans lequel j’envelopperais Texas qui se laissera faire.

*

 

Je n’ai pas perdu de temps pour sauter dans un train avec Texas dans mon sac. J’ai manqué au moins quatre fois de me faire violer dans cette tenue, mais j’ai eu le temps de prendre un flingue dans le centre, délaisser par un de ceux qui étaient venu voler celui-ci. Je n’aurais jamais pensé tuer mais il m’était impossible de courir avec ces talons, et puis, j’ai sûrement sauvé plus de vies que je n’en ai prise !

Le train était vide, ou presque. Peu de gens de Plainview décident de partir pour l’était new-yorkais. Je descendais à Philadelphie pour récupérer une caméra du journal de Laurenn que je n'eus aucun mal à prendre étant donné ma tenue et ma crédibilité incroyable. Sachant que l’équipe du journal partait en Alaska aujourd’hui, je me suis dis qu’il fallait me dépêcher, et que j’étais une belle chanceuse.

Et je partais à l’aéroport, il y avait un avion pour l’Alaska dans deux heures.

Je me suis assise tranquillement, près d’une bande de journalistes qui provenait de la même entreprise que moi, croisant les jambes pour me donner plus de crédibilité, et attendais.

« T’es nouvelle ? »

Je me suis retournée sur ces mots, noyant toute possibilité de stress en moi, et vit une jeune fille blonde, que je ne qualifierais pas de pute, plutôt de fille…. Normale. Elle portait des tresses machinales, un blouson commun, un jean et des baskets. Elle était terriblement jeune, 16 ans peut-être. Moi je n’avais pas l’habitude qu’on me pose des questions, sauf pour m’agresser, et j’avais perdu l’habitude de répondre, de parler. Mais il fallait que ma crédibilité passe avant tout.

« Oui, je suis arrivée ce matin, je pars pour l’Alaska en découverte professionnelle.

-         Je vois, t’étais pas obligée de te saper comme ça hein. Dit-elle en riant.

Je regardais l’équipe, il était tous habiller normalement, sans excès, je ne savais plus où me mettre.

« Je… voulais bien passer. J’aurais pu trouver mieux comme réponse.

-         T’inquiète, j’étais pareil quand je suis arrivée la semaine dernière ! Répondit-elle, toujours aussi amusée.

-         Tu es nouvelle aussi ?

-         Stagiaire. Mais ils m’ont laissé partir en Alaska !

L’agitation de cette jeune fille me donnait la nausée.

Elle parlait, parlait, parlait. Je mourais d’envie de lui foutre une claque, mais je me souvenais de ma crédibilité.

-         Pourquoi être venue à l’aéroport si tôt ? L’avion ne part que dans deux heures. Questionnais-je.

-         On part toujours à l’aéroport deux heures avant, pour réglementer des trucs pour le boulot à faire sur place. T’as pas l’air très au courant du métier dis-moi !

Cette fille me fou mal à l’aise. Je n’ais rien su répondre que de tourner la tête.

 Après une longue attente en compagnie de la pipelette de service. L’avion s’apprête à partir et nous embarquons. Je suis heureuse que la blondinette ne m’ait pas demandé mon nom. 

Texas ne bougeait pas d’un poil mais je le sentais tremblé, je frappais rapidement sur mon sac pour qu’il arrête, ce qu’il fit.

« Papier s’il vous plait. » Ordonna un jeune flic de même pas 20 ans.

Je lui donnais mes papiers et il me laissa monter. Ravalant toute tension, je m’assis dans l’avion en espérant que l’autre ne vienne pas à mes côtés.

Ce que l’Homme peut être idiot, ah ces américains ! Ils trouvent ça normal qu’une fille absolument inconnue débarque dans leur équipe de journalisme ? Et ils laissent faire. Et ce douanier, il n’a même pas fouiller mon sac ! Je n’aurais jamais juré que cela serait aussi simple, décidément le fonctionnement de l’Etat se détériore encore plus que je ne l’imaginais. Je suis sure que personne dans ce journal ne s’est aperçu de la disparition de Laurenn.

 

Chapitre 3. (Texas)

 

Teena m’ayant dit de ne pas bouger, je me faisais aussi raide qu’un piquet dans son sac inconfortable, je ne savais quand ce voyage finirait, mais je savais que l’Alaska, c’était pas si loin d’après Teena. J’entendais la fille agaçante parler, et le soupir de désespoir de Teena.

Le voyage fut long et pénible, autant pour moi que pour elle je pense.

« Laurenn Smoke ? » Gronda une voix venant de l’avant de l’avion.

Je sentais les genoux de Teena tremblés, et la chaleur de sa sueur à travers le sac, qu’allait-elle répondre ? Je n’entendit aucune réponse de sa part. J’entendit les pas de l’homme s’éloigner et parler à quelqu’un. Les gens faisaient des messes basses.

 « Il faut que j’aille aux toilettes. » Lança Teena. Elle se leva avec moi sous le bras, et sortit de son siège pour se diriger vers les toilettes, elle emprunta un autre couloir, puis une échelle et se retrouva dans la soute. Je voyais à travers le trou de la poche du fond de son sac qu’elle avait mal fermée. Je savais aussi qu’elle ne s’était pas trompée et qu’elle l’avait fait exprès. Elle emprunta une autre porte qui menait à une salle vide avec quelques machines. Elle s’assit dans un coin et attendrait la fin du voyage qui d’après elle ne durerait plus qu’une heure.

Après un quart d’heure, elle entendit du bruit dans la soute à côté, elle se leva, sortit de sa cachette, verrouilla la porte et couru emprunter une nouvelle échelle menant devant la cabine de pilotage, elle y entra discrètement et entre des les toilettes réservées aux pilotes, personne ne la remarqua. Elle me laissa sortir rapidement, retira sa perruque et son accoutrement de princesse, jeta la caméra de son sac pour y mettre les vêtements. Cela sera plus confortable pour moi ! Elle se démaquilla et se déplaça jusqu’au vestiaire des pilotes et y déroba un de leur uniforme et l’enfila. Un homme venait d’entrer dans la cabine de pilotage.

« Une femme mystérieuse a disparu, vous l’auriez vu ? » Après avoir obtenu une réponse négative du chef, l’homme se retira.

Teena portait des lunettes et un uniforme de pilotes, personne ne la reconnaîtrait ainsi.

 Cette femme était folle, je l’ai vu souvent changé de costume et de nom, mais courir autant de risque dans un avion, jamais. Elle était confiante, sure d’elle, déterminée. Personne ne semblait pouvoir la détourner de son objectif. On aurait dit un agent secret, défilant toute les pièces de l’avion jusqu’à ce que celui atterrissent. Après clocharde la voilà clandestine avant de devenir immigrée ! Jamais je ne regretterais ma vie avec elle, moi, son seul ami et confident. Le seul en qui elle est eus confiance, sûrement pas un humain.

 

L’avion s’apprêtait à atterrir, et personne en une heure ne l’avait remarqué ! Sa crédibilité en tant qu’usurpatrice était des plus respectable. La rue l’avait entraînée.

Elle pus descendre sans problèmes, de l’avion en prétextant vérifier un contrôle et se mettre à courir aussi rapidement qu’elle avait l’habitude de le faire vers la sortie de son enfer. Il neigeait et personne ne la suivrait là où elle allait, parce qu’il n’y avait qu’elle d’assez folle pour partir dans la forêt enneigée d’Alaska et se rendre dans je ne sais quelle ville, sous je ne sais quel autre nom, pour vivre dans je ne sais quelle rue, librement cette fois ci je l’espère pour elle, pour nous.

 

Epilogue. (Teena)

 

Me voilà. Je suis en Alaska, je suis plus libre que jamais, je ne sais toujours pas où je vais ni ce que je fais. Je sais que je suis libre, que l’Etat ne m’embêtera pas avant longtemps et que personne ne se souciera de moi. Je pourrais maintenant avancer dans ma quête, savoir qui m’a abandonné, et savoir pourquoi. Je ne sais pas pourquoi cela m’a toujours tenu à cœur, de voir ces enfoirés qui m’ont offert cette chienne de vie contre laquelle je me suis battu de toute mes misérables forces, ces enfoirés qui m’ont donné ce nom, ticket pour l’enfer. Et savoir pourquoi ils m’ont fait ça. Voir le visage duquel je tiens. Mais je sais que ma rage, mon courage, ma détermination, ce n’est pas d’eux que je les tiens mais de ce que j’ai vécu, seule.

 

 Ensuite je repartirais me battre avec Bob et sa troupe de révolutionnaire, et mourir avec eux, fier de n’avoir jamais renoncé à la liberté.

 

 

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